Enfin je trouve un moment pour reprendre contact avec notre joli territoire ! Je décide donc de sortir la carabine, refaire mon sac, et invite mon épouse à m'accompagner. Samedi soir, nous sautons dans la voiture et questionnons Fred sur l'endroit opportun pour une reprise de contact avec les sensations de la chasse. La décision est prise : direction la ferme Emaüs où nous devrions voir un vieux brocard, des chevrettes, etc. Nous nous garons à bon vent un peu plus bas, à hauteur du parc à chèvres dans le but de remonter vers la ferme. Au bout de 3/4 d'heure de marche lente et d'observations, nous arrivons à la hauteur de la ferme où des gens faisaient la fête; pas étonnant que les chevreuils se soient cachés ! Mais nous avons pu observer plusieurs Pigeons ramier, une famille de Pie-grièche-écorcheur, de jolies vaches vosgiennes, des fleurs d'arnica, des pensées sauvages, de l'achilée mille feuilles, etc.
Nous décidons donc de nous éloigner un peu de ces lieux devenus bruyants en empruntant le sentier qui longe la lisière du bois au dessus du chemin et qui mène à Gazon l'Hote. Là Jeep, nous fait repérer à plusieurs reprise que les odeurs sont très bonnes dans le sous-bois, mais nous n'entendons rien et ne voyons rien bouger. En arrivant à la hauteur du grand pré au dessus du gazon l'hote, je fais remarquer à Evelyne les 2 patous couchés avec les chèvres. Ils mettent un moment à nous repérer. Alors ce fut un concert d'aboiements et de bêlements pendant la 1/2 heure qui nous restait à parcourir sur le chemin du retour. Jeep n'a même pas prêté attention à ces belles chiennes blanches et aux chèvres qui nous suivaient de l'autre côté de la clôture ( et elle est longue la clôture !), trop occupée par les bonnes odeurs d'au dessus. Nous avons tenté de nous éloigner en passant par le haut du pré, mais rien à faire, tous nous attendaient à la hauteur du portai d'entrée de gazon l'Hote.
Jolies chèvres ! il y en a une toute noir dans le troupeau à qui il manque une patte avant et dont les cornes sont parallèles aux oreilles, lui donnant une silhouette de biplan.
Le long du chemin, à la hauteur de la clôture qui redescend vers la cabane, les fils du parc des chèvres passent haut et une des deux chienne à préféré nous suivre tranquillement sur le chemin jusqu'au carrefour. Autant dire que nous étions bien gardés !
Sur la route du retour, peu avant l'école de skis, un petit lièvre - suicidaire sans doute- s'est mis à courir sur une bonne centaine de mètres dans les phares avant de faire volte-face et se jeter entre les roues de la voiture, heureusement haute pour le laisser passer dessous.
Nous avons tenté de prévenir Gaby et Fred de nos départ et savoir s'ils voulaient nous retrouver pour boire une bière et manger un brin avec nous mais leurs réponses nous sont parvenues lorsque nous étions à Kayserseberg; ce qui nous a laissé pensé avec amusement que la lenteur chronique des gens de là haut doit être contagieuse au vu du temps de réaction des copains ( pourtant ce n'étaient que des SMS !)