Ce week end je m'étais résolu à sortir mon arc traditionnel. N'ayant peur de rien et encore moins de rentrer bredouille je partais sous les grands hêtres et sapins noirs situés près de la maison des Allemands.
Je me retrouvais très vite sur un tapis de chips foretiers composés de fênes, de feuilles mortes tombées avec cette secheresse et de brindilles diverses, autant dire un terrain vraiment peu comptaible avec mes projets.
Progressant doucement en écartant les feuilles du pied avant de prendre appui, mettant à profit la moindre racine, chaque pied d'arbre ou gros caillou, je me retrouvais au milieu du bois et j'identifais à une cinquantaine de mêtres un renard qui terminait sa sièste d'après midi. Somnolant et relevant réguilèrement la tête pour écouter deux corneilles qui nous surplombait il ne deignait pas m'adresser un coup d'oeil.
Etant décidé à ne tirer que dans des conditions idéales, je me resolu à l'approcher à une dizaine de mètres pour tirer.
Ces quelques pas m'auront valu beaucoup de sueur et quelques tensions dans les muscles quand il releva deux fois la tête dans ma direction. Fort heureusement le vent resta clément avec moi.
Je pesai rapidement le pour et le contre à décocher la flèche sur un animal endormi. Pourquoi tirer sur un animal sur l'oeil voir à la course et décupler les chances de le blesser? je me résolu dans ma décision et leva mon arc
la flèche lui fût instantanément fatale, le laissant dans un sommeil définitif sans même avoir pu relever la tête.